Souviens toi, souviens toi du 7 janvier, souviens-toi de ses poudres et de ses conspirations, souviens toi de ce jour, souviens t’en, à l’oubli, je ne peux me résoudre.

7 commentaires In Evénement On  10 janvier 2015 

« -Sous ce masque, il y a plus que de la chair. Sous ce masque il y a une idée, monsieur Creedy, et les idées sont à l’épreuve des balles. »

(Vpour vendetta) 

Mercredi 7 janvier 2015 l’impensable s’est produit.

Lorsque j’ai appris ce qui s’était passé ma première réflexion fut de me dire « -Putain,ça y est.La liberté d’expression est morte. »

Ensuite j’ai pleuré.Enfermé dans les toilettes pour pas que mes gosses me voient.J’ai allumé la chaîne infos pour la première fois depuis des mois.J’ai pleuré de nouveau.

J’ai pleuré parce que je pensais pas qu’on puisse vouloir tuer Cabu.Le monsieur un peu lunaire qui dessinait le nez de Dorothée dans ma jeunesse.

J’ai pleuré pour Wolinski, Tignous et Charb, et les autres.

J’ai pleuré pour ces gens morts pour la liberté d’expression, pour de simples dessins. Des dessins au pouvoir immense en fait…

J’ai pleuré car j’ai senti qu’on avait tenté de me priver d’un droit, normalement, inaliénable. 

J’ai pleuré parce que ces gens sont morts pour des idées.

Mourir pour des idées, je pensais( j’espérais secrètement) que ce n’était plus qu’une chanson du grand Georges Brassens .
Fausse route pour moi.Etrangement ce matin là  une réplique du film Roger Rabbit m’était venue à l’esprit d’un coup, pour je ne sais quelle raison: « Le rire peut être une chose extrêmement puissante. C’est que parfois dans la vie, c’est la seule arme qu’il nous reste… »
Je me suis senti totalement désarmé d’un coup .

J’ai voulu écrire mes sentiments à ce moment là.

J’ai jamais réussi à aligner plus de deux phrases.Je n’avais pas de mots.Il n’y en avait plus pour décrire cette boule de rage/tristesse/haine/dégoût qui me bouffait à l’intérieur.

Toute le restant de la journée je suis resté vaseux, tentant de faire semblant d’aller bien pour ne pas inquiéter mes enfants.Jusqu’au moment ou j’ai vu cet élan de résistance dans les rues.

Spontané.Tous ces gens n’ayants à priori rien en commun,certains n’ayant jamais ouvert un Charlie Hebdo de leur vie.Rien, si ce n’est cette envie de ne pas se laisser faire.De ne pas céder à la peur .

C’est à ce moment là que j’ai cessé de trembler nerveusement.

Pas de Superman pour inverser le cours du temps.Pas de détective à costume de chiroptère pour retrouver de suite les coupables.

Non.Juste des héros du quotidien.

17…

Maintenant le tout sera de ne plus faiblir.Ne pas se dire qu’il faut oublier.Ne pas laisser le fanatisme de tout poil tenter de nous faire taire.Retrouver l’envie de sourire tout de même mais avoir pour toujours à l’esprit qu’on n’a jamais été aussi proche de l’abolition de notre liberté…Et pour que vive la liberté d’expression, la liberté de dire et d’écrire ce que l’on pense/veut, pour la liberté de critiquer aussi.Pour que toutes ces liberté puissent vivres en chacun de nous, dix-sept personnes ont données leurs vies. 

Je finirais par cette réplique  issue de V pour Vendetta qui est, hélas, appropriée à cette horreur : 

« -J’ai été témoin de la puissance des idées. J’ai vu des gens tuer en leur nom, et mourir, en les défendant. « 

Je suis Charlie.
Nous sommes légion.
Unis contre le fanatisme de toute sorte.
Ne jamais se rendre.
Ne jamais renoncer.
Ne surtout pas oublier.

Cyril

Fan de comics, de mangas et de Terry Pratchett .
Élevé par (dans ses rêves les plus moites ) les Marx Brothers, Pierre Desproges et Didier Porte, dont il ne retiendra que le pire de ces personnes.
.Aime : les flims (c’est fait exprès) les bds, sa petite famille, et surtout passer pour un dingue auprès de ses collègues .
N’aime pas : la télé réalité, les pisse froid , les mathématiques( mon livre de math s’est suicidé, il avait trop de problèmes)
Un jour sans doute il détruira la terre entière si sa machine à clones fonctionne…Un jour .

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