Heart breaker, le nouvel opus de Doggybags!!!

2 commentaires In BD, BD Euro, Comics On  28 juin 2014 

Titre: DoggyBags Heart Breaker

Auteurs: Run et Céline Tran

Illustrateurs: Singelin, Muadoux, Gasparutto

Éditeur: Ankama Label 619

Sortie le 13 Juin2014

Nb de pages: 96

Prix: 13.90 euros

Le pitch:

 Celyna va tourner son premier porno mais l’aventure tourne au snuff vampirique. Elle est transformée et souhaite plus que tous se venger de celui qui l’a engendré en tuant tous ceux de son espèce. Un épisode trashouille de Buffy? Non plutôt un Blade au féminin!

Le trailer non censuré!!!! Attention les yeux ça dépote!

 

L’avis de July:

Run a encore eu le nez fin sur ce projet, comme sur tant d’autres. Il a réuni une équipe qui fait mouche dans une style qui lui ai propre tout en préservant l’intégrité de chaque illustrateurs, résultat c’est beau! On salue son inventivité et son goût pour la prise de risque, car associer porno et vampire aurait pu faire craindre une Twilight XXX mais il a sur créer avec Céline Tran une héroïne dont les aventures ne font que commencer! En tout cas on l’espère!

Le parallèle entre les vampires et les stars du x est très bien vu. La scénariste nous livre lors des « Dossiers de Céline Tran » une analyse fine et pertinente qui permet d’ouvrir sur une deuxième lecture de l’oeuvre. Morceau choisi:

« …la « pornstar » est une figure féminine contemporaine qui joue avec les normes qu’elle se plaît à bafouer, elle porte en elle une dualité qui la met en marge de la société, sans pour autant l’exclure. Oscillant entre la figure de la pute et celle de la déesse, la « pornstar » est à la fois désirée et rejetée. En ce sens, elle est une sorte de créature monstrueuse. HeartBreaker est né de cette troublante correspondance entre vampirisme et pornographie. »

 On peut noter que justement Céline Tran a très bien négocié son changement de carrière en ne reniant pas son image d’icône sexuelle mais réussit sa transformation (comme Celyna) en icône underground. Elle marie son intelligence avec sa beauté en s’affirmant en femme épanouie prête à en découdre!

Le scénario porte sur les 3 moments les plus importants de la vie d’une tueuse de vampires: sa transformation, le sauvetage d’une innocente (de l’innocence?) lors d’un combat qui montre l’étendue de sa fureur et de ses talents et enfin sa victoire. Si d’aucun pourraient lui reprocher un certain classicisme dans l’histoire, le final devrait bien les calmer et leur faire mettre un genou à terre devant cette œuvre graphique.

Cependant, vous ne tenez pas là qu’une réflexion sur tous ces sujets passionnants mais également un comics bien badass comme on les aime car l’équipe ne boude pas son plaisir en faisant sauter des têtes et valser des membres (je vous dis pas lesquels) à la façon d’un kill Bill darkly. On se délecte de voir cette magnifique créature tout de cuir vêtue mettre d’énormes raclées à des démons aux vits érigées comme des épées!

 

Les trois parties sont mises en images par trois dessinateurs de talents ayant chacun un style très affirmé.

Florent Maudoux, le papa de Freaks Squeele, de Funérailles (excellent au passage), de Masiko et autres. On reconnaît aisément son tracé délicat, ses couleurs subtiles et ses héroïnes aux formes généreuses et aux grands yeux angéliques d’inspiration manga.

 

Guillaume Singelin, responsable quant à lui de The Grocery, Pills et King David (deux bd que je vous recommande chaudement au passage!), chez qui les personnages portent leurs laideurs intérieurs sur leurs visages. Sans oublier la poésie de ses pages en camaïeu.

 

Puis vient Jérémie Gapsarutto aux traits surpuissants. Je ne connaissais pas son travail et je suis tombée amoureuse de son dessin et de l’utilisation qu’il a fait de la colo. Il a un vrai talent pour les scènes d’action et First Blood art 2 reste mon passage favori, c’est impeccable et je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Miller et Sin City.

Donc voilà un petit bijou qu’il faut avoir dans sa bdthèque, comme ça vous gagnerez le respect éternel de vos enfants quand ils seront ados! Et c’est une maman qui vous l’affirme.

 

Et même une petite interview des scénaristes Run et Céline Tran:

Où trouvez plus d’infos?

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